L’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) de l’hiver 2021-2022, due au virus H5N1, a continué de circuler cet été dans l’avifaune sauvage, notamment sur les oiseaux autochtones du littoral de la mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique. Récemment, douze communes du littoral de Loire Atlantique et une commune à l’intérieur des terres ont recensé des oiseaux testés positifs à l’IAHP. En lien probable avec la circulation du virus dans la faune sauvage et la contamination de l’environnement, des foyers ont été confirmés en élevage, dans la Manche, la Somme, le Morbihan, l’Ain et l’Ille et Vilaine. Cette situation inhabituelle, jamais rencontrée en France jusque-là, fait craindre un risque de persistance endémique du virus H5N1 HP toute l’année sur le territoire. C’est pourquoi il est appelé à la plus grande vigilance, plus particulièrement sur les communes du littoral.
Il est demandé à chacun (détenteurs de volailles ou autres oiseaux) de renforcer les mesures de biosécurité pour lutter contre le virus (cliquez ICI pour découvrir la fiche d'informations).
1/ Détection précoce des oiseaux sauvages trouvés morts
En dehors des réseaux de professionnels (chasseurs et agriculteurs) régulièrement sensibilisés, d’autres personnes (promeneurs, agents de la voirie, usagers des plages et du littoral) peuvent être amenées à découvrir des cadavres d’oiseaux sur le département. Il est alors fort possible qu’elles s’adressent aux maires et ses services pour déclarer le phénomène.
L'Office Français de la Biodiversité (OFB) et la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) demandent aux maires de centraliser ces signalements au niveau de leur commune et de contacter le service départemental de l'OFB (sd44@ofb.gouv.fr ou 02 51 25 07 87) afin de définir la destination des cadavres d'oiseaux sauvages signalés, avant toute manipulation :
- les cadavres qui seront destinés à être analysés dans le cadre du réseau SAGIR, notamment visà- vis de l'influenza aviaire, seront pris en charge par l'OFB directement sur le terrain (les critères de choix ont été déterminés par la DDPP et l'OFB) : à cette fin, une géolocalisation la plus précise possible, accompagnée de photos du ou des cadavres, devra être transmise à l’OFB pour faciliter leur prise en charge ;
> les autres cadavres qui ne seront pas analysés doivent être éliminés en respectant les mesures de biosécurité suivantes :pour les personnes amenées à les manipuler (particulier, agent municipal) : manipulation avec port de gants jetables et de masque respiratoire jetable (type COVID) ;
> les cadavres sont à placer dans deux sacs poubelles successivement fermés par un noeud ; les gants et le masque sont à mettre dans le second sac qui enfermera le premier ; le sac extérieur peut être désinfecté par un produit virucide ou de l'eau de javel diluée ;
> lorsqu’il s’agit d’un ou plusieurs cadavres ne représentant pas plus de 5 kg, l'ensemble peut être jeté aux ordures ménagères ; en cas de mortalités massives (cadavres nombreux et/ou volumineux), le maire devra solliciter le service public de l’équarrissage.
En cas d’oiseaux trouvés malades et mourants, il est interdit de toucher les animaux pour éviter tout risque de dissémination de la maladie. Certaines municipalités ont mis en place des centres de recueil d’oiseaux malades et mourants qui peuvent être contactés.
- mise à l’abri des points d’abreuvement et d’alimentation,
- couverture des parcours de filets, à proximité des gîtes...
Les rassemblements de volailles (foires, marchés, expositions, concours ou diverses démonstrations publiques) sont interdits. Les rassemblements d’oiseaux captifs dont la liste figure à l’annexe II de l’arrêté du 16/03/2016 restent possibles sur autorisation préalable de la DDPP.
Pour rappel, tous les élevages de volailles non commerciaux doivent obligatoirement être déclarés à la mairie de leur commune (suivre les démarches ICI).
Plus d'informations sur le site du ministère de l'agriculture et de l'alimentation.